Avant
son déclenchement, ce débarquement semblait étre une
entreprise risquée. Les Alliés devaient débarquer sur
une côte occupée depuis 4 ans et qui était parsemée
d'obstacles. Les Allemands disposaient à l'ouest de 58
divisions et 10 d'entres elles étaient des divisions de
Panzer extrêmement mobiles. Les forces allemandes de
l'Atlantique totalisaient 17 divisions
soit 250 000 hommes, sous le haut
commandement du feld-maréchal Rommel.
Ce débarquement, nom de code : "Neptune",
fut préparé dans le secret en Angleterre, dès 1943. Il
fut placé sous le commandement du général américain
Dwight D. Eisenhower.
Il était réparti sur 5 plages,
Utah Beach, Omaha Beach,
Gold Beach, Juno Beach et
Sword Beach.
Le
6 juin 1944, à l'aube, 4 000 navires
de transport de troupes encadrés par 700 navires de
guerre s'approchèrent des côtes normandes, entre
l'estuaire de la Seine et la pointe du Cotentin.
Cette armada s'étalait sur un front de 35
kilomètres et transportait pas moins de
130 000 hommes et 10 000
avions protégeaient le débarquement.
Dans la nuit du 5 au 6 juin, des parachutistes furent
lâchés derrière les lignes allemandes, notamment autour
de Sainte-Mère-Eglise.
Les
avions alliés commencèrent à bombarder les
fortifications des plages et des falaises qui
composaient le fameux "mur de l'Atlantique".
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S’il
est un endroit où le Débarquement a failli échouer,
c’est bien sur la plage d’Omaha Beach, lieu de
débarquement du 5ème corps d'armée US.
Débarquant
à 6h30, les premières vagues, accueillies par un feu
nourri, sont clouées sur la plage.
Les bombardements aériens de la nuit, comme les tirs
déclenchés par l'artillerie de marine avant l'assaut, se
sont révélés fort peu efficaces.
Les
défenses allemandes, pratiquement intactes, prennent la
plage en enfilade et sèment la mort dans les rangs des
assaillants. Comble de malchance, les chars amphibies
ont presque tous sombré avant d'atteindre la côte,
privant ainsi les fantassins d'un indispensable appui
d'artillerie.
Au fil des heures, la situation ne cesse d'empirer. La
plage, de plus en plus réduite du fait de la marée
montante, s'encombre de cadavres roulés par les flots,
d'innombrables blessés et de carcasses fumantes d'engins
détruits par les obus. Les péniches apportant les
renforts s'empalent ou sautent sur les obstacles que les
hommes du génie, décimés par les pertes, n'ont pas
réussi à dégager à temps
Après
un calvaire de plusieurs heures pour les soldats
américains, la situation évolue enfin en leur faveur.
Faute de pouvoir emprunter les vallées, trop solidement
défendues, les Gi's, à force d'énergie et de courage,
parviennent en fin de matinée à escalader l'escarpement
et à s'infiltrer par petits groupes sur le plateau pour
prendre à revers un ennemi dont la résistance commence
d’ailleurs à faiblir.
Une tête de pont de 2 kilomètres de profondeur et de 8
kilomètres de large fut établie.
Cette plage coûta la vie à 3.336
soldats alliés...
elle prit le surnom d'"Omaha la sanglante". |