Le Journal du Mémorial

"Ne demandons pas à Dieu pourquoi de tels hommes devaient mourir à la guerre... Laissez-nous plutôt remercier Dieu que de tels hommes aient vécus..."
Général George S. Patton

Omaha Beach - 6 Juin 1944


Opération Neptune (partie "débarquement" de l'opération Overlord)
Avant son déclenchement, ce débarquement semblait étre une entreprise risquée. Les Alliés devaient débarquer sur une côte occupée depuis 4 ans et qui était parsemée d'obstacles. Les Allemands disposaient à l'ouest de 58 divisions et 10 d'entres elles étaient des divisions de Panzer extrêmement mobiles. Les forces allemandes de l'Atlantique totalisaient 17 divisions soit 250 000 hommes, sous le haut commandement du feld-maréchal Rommel.
Ce débarquement, nom de code : "Neptune", fut préparé dans le secret en Angleterre, dès 1943. Il fut placé sous le commandement du général américain Dwight D. Eisenhower.
Il était réparti sur 5 plages, Utah Beach, Omaha Beach, Gold Beach, Juno Beach et Sword Beach.
Le 6 juin 1944, à l'aube, 4 000 navires de transport de troupes encadrés par 700 navires de guerre s'approchèrent des côtes normandes, entre l'estuaire de la Seine et la pointe du Cotentin.
Cette armada s'étalait sur un front de 35 kilomètres et transportait pas moins de 130 000 hommes et 10 000 avions protégeaient le débarquement.
Dans la nuit du 5 au 6 juin, des parachutistes furent lâchés derrière les lignes allemandes, notamment autour de Sainte-Mère-Eglise.
Les avions alliés commencèrent à bombarder les fortifications des plages et des falaises qui composaient le fameux "mur de l'Atlantique".

 
Omaha Beach
S’il est un endroit où le Débarquement a failli échouer, c’est bien sur la plage d’Omaha Beach, lieu de débarquement du 5ème corps d'armée US.
Débarquant à 6h30, les premières vagues, accueillies par un feu nourri, sont clouées sur la plage.
Les bombardements aériens de la nuit, comme les tirs déclenchés par l'artillerie de marine avant l'assaut, se sont révélés fort peu efficaces.
Les défenses allemandes, pratiquement intactes, prennent la plage en enfilade et sèment la mort dans les rangs des assaillants. Comble de malchance, les chars amphibies ont presque tous sombré avant d'atteindre la côte, privant ainsi les fantassins d'un indispensable appui d'artillerie.

Au fil des heures, la situation ne cesse d'empirer. La plage, de plus en plus réduite du fait de la marée montante, s'encombre de cadavres roulés par les flots, d'innombrables blessés et de carcasses fumantes d'engins détruits par les obus. Les péniches apportant les renforts s'empalent ou sautent sur les obstacles que les hommes du génie, décimés par les pertes, n'ont pas réussi à dégager à temps


Après un calvaire de plusieurs heures pour les soldats américains, la situation évolue enfin en leur faveur.
Faute de pouvoir emprunter les vallées, trop solidement défendues, les Gi's, à force d'énergie et de courage, parviennent en fin de matinée à escalader l'escarpement et à s'infiltrer par petits groupes sur le plateau pour prendre à revers un ennemi dont la résistance commence d’ailleurs à faiblir.




Une tête de pont de 2 kilomètres de profondeur et de 8 kilomètres de large fut établie.

Cette plage coûta la vie à 3.336 soldats alliés...

elle prit le surnom d'"Omaha la sanglante".